Un week-end à Gand – Partir Un Jour #13

Y a-t-il encore besoin de présenter Gand ? Cité médiévale située en Flandres, en Belgique, à environ une heure de Bruxelles, on ne peut que tomber sous le charme de ses monuments gothiques, de ses rues pavées pittoresques et de ses places animées. Pour mon deuxième séjour sur place, j’avais un objectif : faire tout ce que j’avais manqué la première fois. Ce qui ne m’a pas empêché de refaire ce que j’avais déjà aimé la première fois, l’occasion de voir ce qui avait changé en cinq ans.

C’est à l’occasion des fêtes de fin d’année que j’ai pris la direction de Gand, histoire de découvrir la ville dans une autre atmosphère (mon dernier séjour avait été fait en plein mois de mai) et de vérifier qu’été comme hiver, elle mérite sa réputation. Alors, Gand pourrait-elle être la destination de votre prochain citytrip ? Comment y occuper un week-end, peu importe la saison ? On répond à toutes vos questions dans le dernier épisode de Partir Un Jour.



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Partir Un Jour, c’est le podcast voyage mensuel que j’anime en compagnie d’Aurélie, du blog Sauts de Puce. Chaque mois, nous abordons une destination, de l’idée qu’on s’en faisait avant le départ à l’expérience sur place, en vous donnant au passage nos conseils sur ce qu’il ne faut absolument pas manquer. Dans ce treizième épisode, c’est donc à Gand que nous posons nos valises le temps d’un week-end, le temps de passer en revue ses principaux atouts.

Une chose que je n’ai pas changé par rapport à la dernière fois que j’ai mis les pieds à Gand, c’est de tout faire en marchant. Je suis une nouvelle fois arrivé en train à la gare de Gand Saint Pierre, puis j’ai remonté la rivière Lys jusqu’au centre-ville. Il faut une petite demi-heure pour faire ce trajet et le faire en bord de rivière permet d’avoir une vue un peu différente sur la ville qu’en passant par les grandes avenues parallèles.

Les incontournables de Gand

Gand se reconnaît tout de suite à sa silhouette, avec ses trois tours médiévales en plein centre-ville, à savoir son Beffroi, la Cathédrale Saint-Bavon et l’église Saint-Nicolas. On en a une bel aperçu depuis le pont Saint-Michel, qui enjambe la Lys et qui donne droit aux vues de cartes postales que forment les trois tours ou les façades typiquement flamandes qui entourent la Lys, plus bas.

Un autre moyen d’avoir une belle vue sur la ville, c’est de monter au sommet du Beffroi. L’ascension se fait à l’aide d’un ensemble d’ascenseurs et de marches permettant d’accéder aux différents étages dans lesquels on retrouve des éléments historiques (le dragon original qui formait la flèche du beffroi, depuis remplacé) ou plus techniques (le mécanisme qui permet de faire sonner le carillon). Mais l’intérêt principal reste le panorama à 360° qui nous attend au sommet. Un must, surtout en y allant en fin de journée pour assister à beau coucher de soleil (avantage de l’hiver, le soleil se couche plus tôt).


J’ai ensuite passé la porte de la Cathédrale Saint-Bavon, celle-ci abritant dans ses murs une des choses que j’avais laissé de côté lors de mon premier séjour : son trésor, caché dans une chambre forte (quasiment). Si l’accès à la cathédrale est gratuit, il faut payer un petit droit d’entrée pour aller admirer ce chef d’œuvre des frères Van Eyck, à savoir l’Adoration de l’Agneau Mystique, qui serait aussi l’œuvre d’art la plus volée de l’Histoire.

Protégée par un sarcophage de verre, dans une petite pièce obscure et dans laquelle on vous invite au silence, l’Agneau Mystique est à mon sens surtout mystique par l’ambiance qui l’entoure… Un audioguide décrit en détails les différents aspects de l’œuvre. Dommage qu’il ne soit pas plus didactique. Tout ceci pourrait évoluer dès 2020 puisque de nouveaux aménagements sont prévus… Dans l’état actuel, je suis ressorti de là en étant content d’avoir pu contempler ce joyau culturel, mais sans être certain d’avoir su en apprécier toutes les subtilités.

Une des attractions que j’avais déjà fait en long et en large lors de ma précédente visite, c’était le Gravensteen, ou Château des Comtes. Un véritable château fort, avec ses douves, son mur d’enceinte et ses tours, en plein milieu de la ville ! J’y allais en confiance, pensant savoir à quoi m’attendre, mais c’est toute la scénographie qui a été revue et repensée à l’intérieur. On a aujourd’hui droit à un audioguide qui, au travers d’anecdotes et d’humour bien flamand, va nous conter l’histoire du château et de ses habitants. Les instruments de torture sont moins mis en avant que par le passé, mais que les amateurs se rassurent : il y a toujours une large part de l’audioguide qui y fait allusion, même si les instruments en eux-mêmes sont moins présents. La muséographie s’est clairement adaptée à son public, de plus en plus varié et certainement de plus en plus familial. Les enfants s’en réjouiront, notamment en faisant un tour en drakkar viking.



Pour le reste, ce qui m’a à nouveau séduit dans ce château que je pensais parfaitement connaître, c’est l’effort fait sur l’atmosphère du lieu : de l’ambiance feutrée et ésotérique qui règne dans la chambre du Comte (même si on peut se demander pourquoi la décoration consiste principalement en une assemblage de crânes d’animaux) à la chapelle remplie de feuilles mortes, ça change des salles froides et impersonnelles d’autres châteaux. L’ensemble en fait, selon moi, LA visite à faire absolument à Gand, et l’un des châteaux les plus surprenants que j’ai pu visiter.

J’ai également passé beaucoup de temps à me promener dans les rues de Gand, dont l’ambiance et le charme se confirment à la seconde visite. Parmi les incontournables, il ne faut pas manquer le Patershol, ce quartier typique aux ruelles pavés d’un calme étonnant et qu’on reconnait aux façades de ses maisons traditionnelles. Il n’y a pas grand chose d’autre à y faire qu’y déambuler, ce qui peut tout à fait être fait après avoir dîner à l’un des restaurants que compte le quartier, pour une promenade digestive par exemple…

L’autre passage obligé, ou presque, c’est la fameuse Graffitistraat, littéralement la rue des graffitis. Tranchant avec l’aspect moyenâgeux des différents points d’intérêts que j’ai évoqué ci-dessus, cette ruelle aux graffitis rappelle que Gand est aussi une cité vibrante et moderne !


Gand, écharpe et bonnet de Noël

Après y avoir été sous un beau soleil de mai, j’ai cette fois découvert la ville dans un décor hivernal. Si ça ne change pas à proprement parlé le visage de Gand, il faut avouer que les marchés de Noël et les sapins trouvent presque naturellement leur place entre les trois tours du centre-ville, un peu à la manière de Prague. On trouve des sapins jusque dans le Château des Comtes, c’est dire !

Les marchés de Noël se regroupent surtout autour de Saint-Bavon et de Saint-Nicolas, avec les habituelles attractions qui les accompagnent dans ces cas-là, grande roue en tête. Je n’y ai pas fait de tour, puisque le Beffroi m’avait déjà permis d’apprécier la ville de haut, mais si vous êtes amateurs de sensations fortes, n’hésitez pas.

C’est surtout à la nuit tombée que j’ai apprécié l’ambiance de Noël à Gand. La ville sait se mettre en valeur à la tombée de la nuit déjà en temps normal, les façades de ses principaux bâtiments étant éclairés de fort belle manière, mais avec les décorations de Noël un peu partout, j’ai trouvé qu’elle gagnait encore plus en magie. Est-ce que je recommande d’aller à Gand pour les fêtes de fin d’année ? J’ai été plutôt séduit par mon expérience, même s’il y a définitivement plus de touristes à cette période que lors d’une journée de printemps, par exemple.

Conseils pratiques

Pensez à la Gand City Card : elle peut vite être rentabilisée si vous vous organisez de manière à faire un maximum de choses. A 30 euros pour le forfait de 48 heures, elle donne droit à un tour en bateau, l’accès aux transports en commun (tram ou bus), une possibilité de louer des vélos, et bien sûr, l’accès aux principales attractions que sont le Beffroi de Gand, la Cathédrale Saint Bavon et le Château des Comtes. Pour ma part, je n’avais pas le temps de faire un tour en bateau et la météo ne se prêtait pas vraiment au vélo (ni la foule de touristes qui envahissait les rues de la ville) et j’ai donc préféré payer au coup par coup. Je vous laisse faire le calcul.

Et en parlant de calcul, il est préférable de ne pas sous-estimer le coût de la vie à Gand. Je n’y suis certes pas allé à la meilleure période et en pleines fêtes de fin d’année, la ville avait fait le plein, au point qu’il était parfois difficile de se mouvoir entre les cahutes du marché de Noël. Est-ce que c’est la raison pour laquelle les hôtels et les restaurants m’ont paru aussi onéreux ? Je suis peut-être naïf, mais je ne pense pas qu’ils aient tous profité de la haute saison pour augmenter leurs prix. Il faut simplement admettre que si on veut dormir à proximité du centre-ville ou manger dans un restaurant typique, il faudra y mettre le prix.

Pour les autres, il faudra un peu chercher où économiser (dormir en étant vraiment excentré, manger dans des chaînes par exemple). Heureusement, le prix des différentes attractions reste plutôt raisonnable, même si le prix du château a augmenté depuis ma dernière visite (il est passé de 8 à 10 euros). Au vu du résultat et des différentes améliorations, ça peut se comprendre.


Malgré la quantité de touristes qui envahissaient les rues de la ville, je n’ai eu aucun mal à accéder au Beffroi ou au Château des Comtes, et ce sans avoir à faire particulièrement la queue. Il n’y a que devant l’Agneau Mystique où j’ai dû faire face à l’afflux soudain d’un car de touristes asiatiques, qui sont repartis aussi rapidement qu’ils étaient venus cinq minutes plus tard.

Cité dans l’épisode :

J’espère que vous avez apprécié ce treizième épisode de Partir Un Jour. Si c’est le cas, n’hésitez pas à vous abonner sur Apple Podcasts et à nous y laisser une évaluation ou quelques étoiles (ça nous aiderait beaucoup) ! Vous pouvez aussi vous abonner via votre application de podcasting préférée sur Android avec le flux RSS. Enfin, si nous n’avons pas répondu à toutes vos questions sur Gand, je vous invite à me les poser en commentaire, ci-dessous.

Rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode de Partir Un Jour, qui sera cette fois l’occasion d’aborder une autre grande ville européenne, à savoir Vienne !

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