Quand on parle de Québec, on confond assez facilement la province et la ville du même nom. Québec est la capitale de la province francophone et, à ce titre, elle pourrait se targuer d’être au carrefour des traditions et de la culture québécoise. La destination idéale pour les touristes ? Forcément, même si la majorité d’entre eux s’arrêtent souvent d’abord à Montréal et accordent moins de temps à Québec.
Si j’ai à plusieurs reprises caressé l’idée de passer une ou plusieurs semaines d’affilée à Québec ville, l’occasion ne s’est finalement jamais présentée. Je me suis donc contenté d’y faire des sauts réguliers pour tenter d’apprécier les différents aspects de la ville. Si comme moi, vous ne faites que passer à Québec, vous serez peut-être intéressés par l’itinéraire que j’ai suivi.
Arrivée à Québec
A chaque fois que je suis allé à Québec, c’était en prenant le bus à partir de Montréal – sachez qu’en vous y rendant en train, le point d’arrivée est le même, c’est à dire la gare du palais. Construite en 1915, cette gare monumentale m’a immédiatement fait penser au château de la Belle au Bois Dormant de Disneyland. Elle constitue ainsi une assez juste juste introduction au reste de la ville.
Rejoindre le centre-ville à partir de la gare n’a rien de bien compliqué. Il suffit d’aller droit devant soi et de s’engager dans l’une des rues qui s’envolent vers la ville haute. Par soucis de cohérence, j’ai emprunté la Côte du Palais sans craindre son fort dénivelé, pour arriver à bout de souffle dans la rue St-Jean. Cette artère est l’une des plus fréquentée de la ville, mais davantage par les touristes que par la population locale. Restaurants et magasins en tous genres font leur bonheur.
Au contraire de Montréal, on dit souvent de Québec qu’elle a un aspect européen. Ce n’est pas la rue St-Jean qui viendra contredire cette manière de voir la ville. Ses petites maisons de pierre sont très différentes de ce qu’on voit habituellement au Québec. Bienvenue dans le cœur historique de Québec ville.
Le cœur historique
Québec est une ancienne ville fortifiée, ce qui explique qu’on se retrouve face à un mur de château fort au milieu de la rue St-Jean. Il ne manque que la herse et les douves. Curieux, je suis monté sur ce mur pour le longer et observer la ville de ce promontoire. De là, on peut apercevoir l’hôtel du Parlement, sur la colline parlementaire. Je ne le savais pas sur le moment mais des visites guidées sont disponibles gratuitement. Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire du Québec…
En descendant du mur, on se retrouve dans la rue St-Louis. En la suivant, on arrive directement au Château Frontenac, l’ancienne résidence des gouverneurs Britanniques aujourd’hui transformé en hôtel cinq étoiles. Mais plutôt que d’aller directement à la rencontre de ce site historique du Canada, j’ai préféré bifurquer sur la côte de la citadelle.
En bonne ville fortifiée, Québec disposait en effet de sa citadelle en forme d’étoile, inspirée de Vauban. Jugée à l’époque comme étant imprenable, elle n’a jamais subit d’attaque et est donc parfaitement conservée, avec une garnison toujours active et un musée. J’avais entendu dire qu’il était possible d’assister à la relève de la garde, vêtue de la grande tenue régimentaire rouge écarlate et du bonnet à poils d’ours traditionnellement britannique. Un véritable paradoxe au Québec.
Manque de chance, la relève de la garde n’a lieu que du 1er juin à fin septembre et je n’étais pas dans la bonne période. Je me suis donc consolé en allant errer sur les plaines d’Abraham, grande étendue verdoyante autrefois envahie par le son des batailles, aujourd’hui plus connue pour accueillir le rythme des guitares du festival d’été de Québec.
Je découvre alors la promenade des Gouverneurs. Promenade piétonne en bois construite à flanc de colline, elle permet d’accéder à un point de vue unique, surplombant le quartier de la Nouvelle-France et le Saint-Laurent. Cette immense fleuve sépare d’un kilomètre Québec de l’autre rive. Comme moi, vous aurez sûrement envie de vous accouder un instant à la rambarde pour regarder le paysage, avant de descendre un peu plus bas et revenir vers le Château Frontenac.
Du côté du château Frontenac
Les dernières marches me font poser le pied sur une immense belvédère, la terrasse Dufferin. Ici, l’hiver, on installe une grande piste à dévaler à dos de luge. L’automne, les feuilles mortes recouvrent le sol comme un tapis doré. En été, il fait bon bronzer au soleil ou prendre l’air à l’ombre des kiosques en font et en fer forgé. Au bout de la terrasse, la silhouette massive du château domine la ville.
Je ne suis pas certain de la tolérance des gens du château Frontenac vis à vis des visiteurs mais si vous êtes du genre téméraire, l’intérieur vaut le coup d’œil. Sinon, après être passés devant le château, n’oubliez pas de saluer la statue de Samuel de Champlain, le fondateur de Québec.
Pour ma part, je suis ensuite redescendu par la côte de la Montagne, pour me trouver face à l’escalier du casse cou. Très ancien, cet escalier est aussi très escarpé et je réfléchirai à deux fois à l’emprunter par temps de gel. Le descendre mène au quartier Petit-Champlain, plein de restaurants et de boutiques. Une nouvelle fois, il s’agit d’un quartier touristique mais qu’il serait dommage de manquer tant il se révèle pittoresque (et certaines échoppes sont vraiment sympas).
Notez que si vous commencez d’abord votre exploration de Québec par ce quartier, il existe un funiculaire qui peut vous amener directement sur la terrasse Dufferin, pour une somme modique. A vous de voir si vous préférez gravir les hauts de Québec à pied ou par ce biais.
J’ai terminé mon errance dans Québec sur les bords du Saint-Laurent, à regarder le traversier faire ses allers-retours entre Québec et Lévis. J’ai imaginé l’emprunter, faire la traversée et me faire signe depuis l’autre côté. Pourquoi pas voir la ville d’un autre angle ? ça ne coûte qu’une poignée de dollars… Ce sera l’occasion de vous emmener à l’extérieur de Québec, mais lors d’un prochain article.
J’espère que vous aurez apprécié ce petit tour dans Québec. Il ne s’agit que de mon itinéraire mais il en existe bien d’autres et Québec est une ville où il fait bon se perdre. Y avez-vous fait des découvertes surprenantes ?
