Bien préparer son voyage au Japon

Si mon voyage au Japon s’est fait dans des circonstances un peu exceptionnelles, la préparation de ce voyage a été, elle, tout à fait dans la norme. Entre achats à faire avant le départ et prise de renseignements sur les VISA, les vaccins et autres sésames obligatoires, j’ai passé les trois mois précédant mon vol en quête de tout ce qui pourrait faciliter mon séjour sur place.

Car un voyage au Japon, ça ne s’improvise pas ! Entre le vocabulaire local (il y a des termes avec lesquels vous allez rapidement vous familiariser, comme Onsen ou Ryokan), la langue en elle-même mais aussi les us et coutumes du pays du soleil levant, il est préférable de se renseigner un minimum avant d’y mettre les pieds.

C’est justement le sujet du dix-septième épisode de Partir Un Jour, le podcast voyage que je co-anime avec Aurélie, du blog Sauts de Puce. Comment bien préparer un voyage au Japon ? Nous passons en revue les préparatifs à prévoir avant même de remplir sa valise et ce qui nous paraît important de savoir avant de passer trois semaines là-bas.

Partir Un Jour

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Itinéraire d’un voyage au Japon

Il ne faut pas chercher bien loin pour remplir trois semaines au Japon. Pour découvrir toutes les facettes de Tokyo et de ses alentours, on dit souvent qu’il faut y consacrer au moins une semaine. Idem à Kyoto, où il y a suffisamment à faire pour y rester plusieurs jours sans s’ennuyer. De mon côté, j’avais également envie de pousser jusqu’à Hiroshima, un autre incontournable pour une première découverte du Japon.




J’avais initialement prévu de commencer par Tokyo, mais pour profiter au mieux de la fleuraisons des cerisiers, j’ai finalement gardé l’essentiel de mon temps dans la mégalopole nippone pour ma dernière semaine. Après avoir atterri à l’aéroport de Narita et avoir passé une journée à Tokyo, j’ai donc sauté dans le train pour aller jusqu’à Nara.

Nara et ses cerfs

Connue pour ses cerfs sacrés, Nara compte également quelques temples qui valent largement le détour. J’ai même choisi d’y dormir deux nuits pour en profiter sans les touristes, qui viennent pour la plupart n’y passer qu’une journée. J’ai ensuite continué mon chemin vers Osaka, où je ne suis resté qu’un jour et une nuit. Du coup, je n’ai pas vu son château, mais j’ai pu parcourir ses rues les plus remarquables et découvrir une cité au moins aussi tentaculaire que Tokyo.

Les rues d'Osaka

D’Osaka, j’ai filé à Hiroshima pour me recueillir autour du fameux dôme atomique (le musée en lui-même était fermé) le temps d’une (trop) courte journée. J’avais en effet réservé un logement pour passer la nuit sur l’île de Miyajima. J’ai ainsi profité de l’île le lendemain matin avant que les touristes ne débarquent du ferry. Là encore, j’aurais bien dormi une nuit de plus sur place, mais il fallait que je reparte vers Kyoto.

Je suis arrivé à Kyoto en début de soirée, avec l’impression d’enfin me poser. Mes premiers jours au Japon m’avait véritablement fait changer de décors d’un jour à l’autre, mais ici, à Kyoto, j’allais rester cinq nuits. Et pourtant ! Pourtant, j’ai manqué de temps sur place. J’ai dû faire des choix, même si j’ai vu l’essentiel, du temple de Fushimi Inari-Taisha à la forêt de bambou d’Arashiyama. J’ai quitté Kyoto avec un pincement au coeur, tant la ville m’avait plu.

Le temples aux 10 000 Toriis

Retour à Tokyo, où j’ai finalement passé une semaine. Pas uniquement à Tokyo d’ailleurs, mais aussi dans la région environnante : du Mont Fuji à Nikko, en passant par Kamakura, il y a de quoi faire. Si je n’y ai pas trouvé le temps long, je me dis avec le recul que j’aurais pu y passer une journée de moins que j’aurais volontiers passé à Hiroshima ou sur l’île de Miyajima.

Mais même avec trois semaines, je n’ai fait qu’effleurer le Japon du bout des doigts et il me tarde d’y retourner pour explorer le reste de l’archipel.

Se déplacer au Japon

Pour me déplacer d’un coin à l’autre du Japon, j’ai utilisé le train. Il faut savoir que le réseau ferroviaire du Japon est très performant et donc particulièrement pratique pour les voyageurs (sauf pour un détail… j’y reviendrais). Si vous comptez aussi bouger un peu dans le pays, vous avez sans doute déjà entendu parler du JR Pass.


Shinkanzen à quai Modèle du Shinkanzen A l'intérieur du Shinkanzen

Ce titre de transport réservé aux étrangers est un indispensable : le prix des trajets en train étant un peu élevé au Japon, il est vite rentable d’opter pour cet abonnement valable durant une, deux ou trois semaines. Il faut cependant en faire l’achat avant le départ, via un revendeur agréé, puis échanger son bon de commande sur place, dans un des bureaux de la compagnie JR (présents dans toutes les grandes gares).

Une fois ce sésame en poche, libre à vous de parcourir le Japon à bord d’un des fameux shinkansen. Attention, le JR Pass n’est cependant pas valable sur toutes les lignes de train et il faudra parfois payer un supplément. Au final, le seul inconvénient reste le manque de place pour les valises. Personne n’est parfait…

Bus de Kyoto

Pour le reste, mes déplacements intra-urbains se sont majoritairement fait à pied, à quelques exceptions près : le métro était tout de même incontournable à Tokoyo et j’ai dû utiliser le bus à plusieurs reprises à Kyoto notamment. Si on peut payer le trajet à l’unité, il est rapidement plus pratique d’opter pour une carte SUICA ou PASMO. Ces cartes s’achètent sur place, directement aux distributeurs des stations de métro. On y charge de l’argent et ensuite, on n’a plus qu’à passer sa carte aux portiques.

Pour s’y retrouver dans les transports, le métro parfois complexe de Tokyo ou pour planifier ses déplacements à travers le pays, j’ai vu à plusieurs reprises conseillé l’application Hyperdia. Elle est payante mais propose un essai de 30 jours, ce qui est bien suffisant pour l’utiliser lors de la plupart des voyages au Japon. De mon côté, je ne l’ai finalement pas téléchargé et j’ai préféré m’en tenir à Google Maps et à l’application proposée par l’office du tourisme du Japon, Japan Travel.




Si les deux ont plutôt bien fonctionné, je dois toutefois admettre qu’il est arrivé à l’application Japan Travel de me proposer des trajets en trains auxquels je n’avais pas accès avec mon JR Pass… Un bémol mineur. Là où j’ai davantage souffert, c’est lorsque j’ai dû prendre le bus à Kyoto. Soit Google n’a jamais mis les pieds dans cette ville, soit ils ont récemment modifié les plans des transports en commun, mais Google Maps était incapable de correctement situer les arrêts de bus. De la même façon, il me proposait souvent des trajets à rallonge alors qu’un habitant de Kyoto me trouvait facilement comment réduire la durée par trois. La technologie, messieurs-dames !

Se loger au Japon

J’ai réservé l’ensemble de mes logements avant de partir, en passant pour la majorité par des sites comme Expedia ou Booking. Mais pas seulement. L’offre de logements est particulièrement diversifiée au Japon et ne se limite pas aux seuls hôtels. Ceux-ci comptent d’ailleurs des sous-catégories, comme les capsules hôtels (dans lesquels on dort dans un espace particulièrement réduit) ou les love hôtels (dont je vous laisse imaginer l’usage).

Osaka la nuit

J’ai trouvé les hôtels en eux-mêmes un peu décevant. Les chambres de base sont assez petites, tout comme les lits doubles, dans lesquels il faut se serrer pour espérer dormir à deux. Si vous optez pour cette solution, n’hésitez pas à payer un supplément pour un lit plus grand. Comme dans les autres logements, les murs ne sont pas très épais et on peut facilement entendre ses voisins ronfler… Je n’ai donc pas eu un coup de coeur pour les hôtels japonais.

Je n’ai pas dormi en auberge de jeunesse, une option plus abordable, mais j’ai par contre testé les Ryokans et les Guesthouses. Les deux ont une approche assez similaire, puisqu’elles proposent quelque chose de plus traditionnel. Les guesthouses permettent de dormir chez l’habitant, tandis que les ryokans s’apparentent à des auberges de famille. Dans les deux cas, c’est l’occasion d’échanger de manière plus informelle avec des Japonais… quand ceux-ci ne parlent pas que japonais.

Ryokan à Nara

J’ai adoré l’expérience des ryokans. Dormir sur des futons, sur un sol de tatamis, avec les portes coulissantes faites de papier et la vue sur le petit jardin japonais… C’est cliché, mais ça a un charme fou. A Tokyo, j’ai dormi au Tadaima Japan Shinjuku Ryokan, un ryokan inspiré de l’époque Edo, façon dortoir pour samouraïs. J’y ai certes aussi entendu mes voisins ronfler, mais le décors en valait la peine ! (note au voyageur : en voyage au Japon, emportez des boules Quies).

Ryokan de Miyajima

Sur l’île de Miyajima, j’ai eu droit à un ryokan haut de gamme : couloirs chauffés, murs insonorisés (en tout cas plus qu’ailleurs), chambre très confortable, bien situé… Certes, le prix était à l’avenant, mais c’était justifié. A l’inverse, j’ai eu droit à un ryokan un peu plus rustique à Nara mais j’ai été séduit par le côté ultra traditionnel du lieu.

Pour les guesthouses, je retiendrais celle de Kyoto, située dans le quartier de Gion. Encore une vieille maison reproduisant un habitat traditionnel, où les parties communes n’étaient pas chauffées et l’isolation inexistante. Mais j’ai adoré. J’ai vraiment sympathisé avec mon hôte, ce qui explique peut-être cela. A ce titre, l’hospitalité japonaise a vraiment été à la hauteur de sa réputation. A part dans les hôtels, toujours un peu impersonnels, j’ai vraiment été choyé comme jamais.

Budget, mon beau budget, dis-moi…

Le Japon a aussi la réputation d’être un pays cher. Je tempérerais en disant que les prix sont assez proches de ce qu’on peut trouver par chez nous. Les postes de dépenses les plus importants restent le billet d’avion et le JR Pass, qui vaut à lui seul le prix d’un demi-billet d’avion (voire plus, selon la durée de votre séjour). Vient ensuite le logement. En fonction du type de logements, une nuit me coûtait entre 60 et 130 euros. C’est le ryokan de Miyajima qui fait exploser la note, sinon mon maximum n’excéderait pas 100 euros.

Nouilles Soba

La nourriture est, par contre, plus abordable. On peut manger pour rien au Japon, tout en mangeant pourtant très bien ! Je ne vais pas vous faire un chapitre sur la gastronomie japonaise, tant il y aurait à dire, mais je n’ai jamais été déçu par ce qui se trouvait dans mon assiette (ou dans mon bol). Le midi, on a facilement accès à des menus complets pour moins de quinze euros. De mon côté, je pense que j’ai dépensé en moyenne 8 à 12 euros par repas.

En termes de visites, si on rentre dans pas mal de temples gratuitement, il y en a au moins autant où l’entrée est payante. Parfois, il ne s’agit que de 3-4 euros, parfois ça monte à 12 voire 15 euros l’entrée. Je crois que c’est à Nikko que le prix m’a le plus surpris, mais le temple en question en valait vraiment la peine. Quant aux musées, il n’y en avait aucun ouvert, ou presque, lors de mon voyage, et je ne pourrais donc pas vous en parler.

Temple à Nikko

Je ferais juste une parenthèse sur le musée Ghibli : si vous espérez le visiter, il faut impérativement commander votre entrée le mois précédent le jour au cours duquel vous souhaitez effectuer la visite. Heureusement, il y a maintenant un site à partir duquel commander ses entrées, mais j’avais dû pour ma part me réveiller au milieu de la nuit pour m’y connecter et espérer acheter ma place. Malheureusement, durant la pandémie de coronavirus, le musée est resté fermé avant de rouvrir pour n’être accessible qu’aux visiteurs japonais.

Enfin, n’oubliez pas de commander un pocket wifi avant de partir si vous comptez vous connecter à Internet durant votre séjour. A moins que votre opérateur ne vous offre la 4G au Japon, vous n’allez pas pouvoir vous connecter sans payer des frais invraisemblable en roaming. La solution est d’opter pour cet appareil de la taille d’un GPS, le pocket wifi, qui sert de relai entre vos appareils (smartphone, ordi ou tablette) et le réseau 4G local).

En pratique, j’ai eu une connexion internet partout, même perdu dans la forêt, et ça a vraiment été pratique de pouvoir utiliser Google Maps ou des outils de traductions en ligne à la volée, quand j’en avais besoin. J’en avais eu pour 90 euros pour trois semaines, soit un peu plus de 4 euros par jours.

Comment payer au Japon ?

Pour les dépenses quotidiennes, il vous faudra forcément payer en Yen. Si de plus en plus d’endroits acceptent la carte bancaire, l’habitude du paiement en cash est encore bien ancrée au Japon. L’idéal est d’emporter quelques milliers de Yen avec soi avant de partir, de manière à pouvoir payer directement son ticket de train en arrivant à l’aéroport. Si vous comptez payer ou retirer de l’argent avec votre carte bancaire, optez pour une carte de paiement sans frais à l’étranger.

Coucher de soleil sur Tokyo

Certaines banques proposent l’option pour quelques euros par mois (c’est le cas à la Caisse d’Epargne notamment), d’autres l’inclus directement dans leur offre. C’est le cas de Boursorama, mais aussi des néobanques N26 ou Revolut. De mon côté, je vous ai déjà parlé de MAX, cette carte complètement gratuite qui permet de payer et retirer gratuitement à l’étranger. Je l’ai une fois de plus mise à l’épreuve avec succès. Seul point auquel il faudra être attentif : certains distributeurs ajoutent des frais de retrait. L’idéal est de passer par ceux des kombinis 7 Eleven, qu’on trouve un peu partout.

J’ai également testé de changer des euros dans des bureaux de change. Il a fallu les trouver, puisqu’ils étaient cachés à l’étage d’immeubles ne portant aucune marque distinctive à l’extérieur, mais j’ai eu droit à des taux très corrects sans avoir à faire face à la moindre difficulté.

Partir Un Jour

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Aussi abordé dans l’épisode

  • Comme pour mon voyage à Cuba, j’ai pris quelques notions de Japonais en passant par Duolingo (attention, le cours est en anglais). Même en m’y prenant deux mois à l’avance, je n’ai acquis que les bases. Mais ça aide à se familiariser avec la prononciation et les formules de politesse.
  • Pour commander pour JR Pass et mon pocket wifi avant le départ, je suis passer par le site Japan Rail Pass, géré par l’agence Vivre le Japon. Ce sont ceux qui offraient le meilleur prix lors de ma recherche et le service s’est révélé sans faille.
  • Comme aux Etats-Unis, un adaptateur secteur est nécessaire pour espérer brancher vos appareils électroniques. Ma comparaison avec les USA n’est pas innocente puisque le format des prises est le même.
  • Pour réserver vos Guesthouses, si vous êtes allergiques à Booking et autres, je vous conseille le site Japanese Guesthouses.
  • Faut-il avoir peur des toilettes japonaises ? Bien sûr que non. Le panneau de commande est bien souvent traduit et/ou compréhensible sans sous-titres. Le papier toilette est, lui, identique à celui qu’on peut trouver partout ailleurs.

J’espère que vous aurez apprécié ce dix-septième épisode de Partir Un Jour. Si c’est le cas, je vous invite à vous y abonner sur Apple Podcasts ou via votre application de podcasting préférée sur Android. Car nous n’avons pas fini de parler du Japon ! Dans les prochains épisodes, nous aborderons chaque étape de notre voyage en détails…

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