En quête de Glendalough

Alors que je pensais avoir eu un bon aperçu de l’Irlande lors de mon premier voyage en solo là-bas, mes séjours ultérieurs n’ont fait que me détromper. A chaque fois que j’y suis retourné, j’espérais faire découvrir le pays à mes compagnons de voyage comme je l’avais moi-même trouvé, ce que je pense avoir réussi à faire. Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’être accompagné me pousserait à aller plus loin, dans des endroits que j’avais manqué jusque là. C’est ainsi que j’ai débarqué à Glendalough.




Dublin est une ville fantastique. Une des rares capitales où je retrouve toujours mon chemin, où je ne me sens jamais oppressé. Néanmoins, Dublin est une ville et il serait dommage d’aller en Irlande et d’en rester au paysage urbain. Pour ceux qui n’ont pas la possibilité d’aller se balader au Connemarra ou de descendre jusqu’à Killarney, des alternatives existent à quelques kilomètres à peine de Dublin. Par exemple, au sud de Dublin, on trouve le comté de Wicklow, surnommé le jardin de l’Irlande. Parmi les choses à y voir, on compte le parc national de Wicklow, les jardins de Powerscourt et, bien sûr, Glendalough.

Mais qu’est-ce que c’est, Glendalough ? Un minuscule village, d’abord, dont on connaîtrait sans doute à peine le nom s’il n’était pas établi à proximité des ruines d’un monastère du 6e siècle. On y trouve donc quelques reliques, des ruines et une vallée verdoyante qui s’étend entre deux lacs. Que demander de plus ?

Monastic City - Glendalough

Décrit par de nombreux guides comme un bel endroit pour se promener, Glendalough et son aura de mystère nous ont convaincu, Barry, mon compagnon de voyage favori, et moi-même, d’aller y faire un tour. Pour nous y rendre, le choix était relativement limité puisqu’il n’y a que la route. Si comme nous, vous ne disposez pas de moyen de transport sur place (vous auriez pu louer une voiture), pas d’inquiétude, il y a le bus. L’unique compagnie à faire le trajet, St Kevins Bus, propose deux trajets par jour, dont l’horaire varie selon le moment de l’année. Vous n’avez pas intérêt à le manquer !

Pour nous, le départ était à 11h30 de Dublin, avec un trajet d’une durée de 1h20. Nous prenons nos dispositions pour être à l’arrêt de bus (un peu improvisé, en haut de Dawson Street) à 11h. Le doute m’étreint… Comment allons-nous trouver le bus ? Mes peurs se révèlent rapidement vaines. Une file de plusieurs dizaines de personnes attend déjà. Heureusement que le temps n’est pas au beau fixe ! Le bus arrive et les premiers dans la ligne grimpent à l’intérieur. Il ne faut que quelques minutes pour que le bus se remplisse et le chauffeur arrête le couple devant moi. Vous ne passerez pas, le bus est plein.

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Ô rage, ô désespoir… Toute cette attente pour rien ? Non, heureusement, le chauffeur redescend de son bus et nous annonce qu’un second véhicule va arriver. Ô félicité ! Dix minutes plus tard, le messie arrive et nous embarquons à notre tour dans l’aventure. Un voyage finalement sans surprise, mais qui sera agrémenté par la conversation de quatre Français un peu bruyants (note au voyageur : préparez-vous, ils sont partout en Irlande).

Le bus dépose son flot de passagers à l’endroit exact où il les reprendra ensuite, sur le parking de Glendalough. Pratique ! Mais plutôt que de prendre la navette de 16h30 le même jour, nous avions choisi de trouver où dormir sur place pour rester deux jours d’affilé. Le coin étant relativement touristique, on trouve de tout à Glendalough, mais ce sont surtout les Beds & Breakfasts qui pullulent. La concurrence étant rude, la qualité est au rendez-vous, en tout cas dans celui où nous étions descendus. A ce propos, renseignez-vous à l’avance pour savoir où descendre du bus pour rejoindre le plus facilement votre logement. Dans notre cas, l’instinct de Barry, mon compagnon de voyage favori, nous a sauvé la mise en nous faisant sauter du bus à l’arrêt précédant Glendalough.

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Sur les lieux, un centre accueille les visiteurs pour leur délivrer les informations de base et leur donner une carte du domaine. Plusieurs randonnées sont possibles, variant en longueur et en difficulté. La foule qu’il y a là, entre locaux et touristes, est un peu décevante quand on s’attendait à un peu de calme et de sérénité. Heureusement, elle se disperse très vite à l’intérieur du parc, au travers des différents sentiers. Un peu au hasard, nous sommes partis sur la Green Road Walk avant de bifurquer vers la chute d’eau Poulanass et la St. Kevin’s Cell.

On se rend alors compte que le site est immense et qu’il y a facilement moyen de se perdre si on n’a pas emmené avec soit la carte proposée par le centre d’informations. Le chemin passe à travers les arbres, grimpent le long des reliefs et en bordure de cours d’eau (qui se terminent parfois en cascades), au bord des deux lacs du domaine ou dans un vieux cimetière celtique… jusqu’aux ruines du fameux monastère. Il y a de quoi faire ! Les nuages sont bas lors de ce premier jour et nous essuyons une petite averse. Il n’y a rien à faire, le temps irlandais est bien souvent humide !

Le soir venu, pour retourner au Bed & Breakfast, nous tentons d’emprunter un raccourci conseillé par notre hôtesse. La piste Derrybawn Woodland aurait dû nous ramener directement devant le (seul ?) pub de Laragh, à deux pas du B&B. Nous aurons finalement fait demi-tour après une interminable ligne droite ne semblant jamais aboutir, pour nous rendre compte le lendemain que nous serions arrivés à bon port en faisant à peine cinq cent mètres de plus…

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Avec un solide casse-croûte dans notre sac le lendemain (note au voyageur : ne jamais partir en randonnée sans nourriture), Barry et moi décidons d’aller jusqu’au bout de la route menant à l’ancienne mine de Glendalough, la bien nommée Miners’ Road Walk. Une piste relativement plate, bordée d’arbres, empruntée aussi parfois par les vélos et les poussettes. Au niveau des sentiers, on trouve également de tout, du plus praticable au plus sportif, surtout dans ceux qui prennent de la hauteur. Mais ils sont toujours parfaitement aménagés. Les paysages, entre lacs et montagnes, sont enchanteurs au moindre rayon de soleil.

Il y a bien d’autres destinations possibles à partir de Dublin pour passer un jour ou plus dans la nature, mais je ne saurais que trop conseiller Glendalough aux amoureux de la marche. En deux petits jours sur place, nous n’avons pas pu faire plus de la moitié de la vallée… Pour ceux qui préfèrent la plage ou les falaises, préférez Malahide ou Howth !

Glendalough Monastic City

4 Replies to “En quête de Glendalough”

  1. […] finale que comme point de départ vers une multitude d’escapades. Je vous ai déjà parlé de Glendalough, idéal pour de longues randonnées, et je vous propose cette fois une promenade dans un petit […]

  2. […] l’Irlande. Ils utilisèrent alors du bois des forêts de Glendalough (si comme moi, vous êtes allés à Glendalough, vous apprécierez ce segment […]

  3. Bonjour,
    Merci pour cet article ! Je pars bientôt en Irlande avec des amies, nous souhaitons voir Glendalough, et votre article est le premier que je trouve qui explique bien comment y aller.
    J’ai vu sur plusieurs sites de tourisme qu’on avait le choix entre plusieurs randonnées… Pouvez-vous me dire comment ça marche une fois sur place, si les différentes randonnées sont indiquées ou non ?

    1. Bonjour Lou,
      Sur place, il y a un point d’accueil où il est possible de se renseigner sur les randonnées. On peut aussi trouver les informations principales via ce lien. Il ne faut pas avoir peur de se perdre sur place, tout est bien indiqué. J’espère par contre que l’endroit où prendre le bus à Dublin n’a pas changé (mon article date déjà de 4 ans). Il serait peut-être préférable de se renseigner à l’office de tourisme de Dublin pour éviter toute mauvaise surprise.

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