Découvrir Vancouver – première partie

En tant qu’Européen, j’ai pendant longtemps été schizophrène lorsqu’il s’agissait d’imaginer le Canada. Dans un premier temps, je pensais à Montréal et au Québec, une province francophone. Puis venait à mon esprit l’image de ces montagnes et de ces forêts qui peuplent par exemple la Colombie Britannique. C’est l’ennui avec un pays de cette taille, il peut revêtir de multiples identités.

C’est une fois sur place que les 4000 kilomètres séparant Vancouver de Montréal m’ont sauté aux yeux. Pourtant, il était hors de question que j’ignore l’Ouest canadien. Certains décident de planifier le grand voyage qui les y mènera en autobus. D’autres prennent la voiture ou, plus rarement, le train. Je sais, en prenant l’avion, j’ai choisi la solution la plus simple, peut-être la plus coûteuse, mais surtout la plus rapide.

Car au contraire de grandes villes comme Toronto ou Ottawa, facilement accessibles à partir de Montréal et qui peuvent se visiter le temps d’un long week-end, quand on décide de partir vers la façade Pacifique du continent, il faut prendre son temps. Alors, autant qu’il soit passé sur place plutôt qu’à l’intérieur d’un bus.

Barry, mon compagnon de voyage favori, et moi, nous avons donc débarqué à l’aéroport national de Vancouver une fin de journée d’été comme les autres. Nos bagages récupérés, nous avons dû chercher un peu notre chemin pour accéder à la Canadian Line, entre deux étages de l’aéroport. La Canadian Line ? Cette ligne de métro, construite à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de 2010, qui permet de rejoindre le centre-ville de Vancouver.

Lorsque nous sortons du métro à la station Waterfront, il fait déjà nuit et Vancouver s’illumine discrètement. Dans l’obscurité, les premières images que nous offre la ville sont celles de bus aux allures de tramway et de pizzeria low-cost typiquement nord américaines. C’est finalement dans un café, au coin d’une rue, entre des étudiants branchés et des serveurs fatigués mais plein d’humour que nous prendrons un encas, avant de rejoindre notre hôtel.
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Deux mots sur le Victorian Hôtel : confortable, relativement calme, nous avons séjourné dans une chambre toute simple au mobilier antique (qui est la marque de fabrique de l’hôtel), à la salle de bain partagée mais bien tenue. Je le recommande sans hésiter, même si le petit-déjeuner le matin venu était un peu léger (un yaourt maison saupoudré de morceaux de fraises).

Le lendemain, la ville se découvre sous un nouveau jour. Difficile de dire si c’est passager, mais à la suite des Jeux olympiques d’hiver de 2010, Vancouver donne l’impression d’être encore en phase de transition. Une transformation profonde pour la moderniser, la dynamiser et lui redonner ses lettres de noblesse en tant que grande ville canadienne. Adieu les hôtels miteux, de grands chantiers sont en cours pour les remplacer par des immeubles flambant neufs. Tout ça, bien sûr, est une aubaine pour les visiteurs que nous sommes.

Img_9538Pourtant, la ville me surprend. Je crois que je m’attendais à une version légèrement modifiée de Toronto, or il n’en est rien. Vancouver possède sa propre identité et, si elle comprends son lot de buildings en centre-ville, elle me paraît plus éclatée, beaucoup moins oppressante aussi, qu’une grande ville comme Chicago ou New York. La présence de la nature, à la fois discrète et omniprésente (Vancouver est entourée de montagnes et de forêts après tout) n’y est sans doute pas pour rien.

Vancouver Public Library

Nos pas nous emmènent naturellement à la bibliothèque publique de Vancouver, où nous entrons par curiosité, Barry étant un amoureux des livres. Le bâtiment en lui-même vaut de toute façon le coup d’oeil, comme un cylindre qu’on traverse de part en part. C’est aussi sur notre route pour descendre Robson Street, une des rues commerçantes de Vancouver. Beaucoup plus calme à cette heure d’une jour que la rue Sainte Catherine à Montréal par exemple, c’est assez étonnant. Nous ne faisons qu’y passer, puisque notre destination principale s’avère être Granville Island.

Comme sa cousine québécoise, Vancouver est une île. Ou plutôt, un ensemble d’îles, sur lesquelles on retrouve Vancouver. Et comme à Montréal se cache, dans la ville, un grand marché couvert de produits frais et locaux. A Vancouver, il faut traverser un bras d’eau, False Creek, pour s’y rendre et débarquer sur Granville Island. Nous nous y sommes rendus à pied, en traversant un loooong pont, mais il y a aussi possibilité d’emprunter un petit traversier.
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Sur place, l’ambiance est agréable, les gens flânent comme si le temps s’était arrêté aux abords du marché. Pourtant, à l’intérieur, une foule se presse par moments le long des étals, un mix de touristes mais aussi d’habitants du cru venus faire leurs courses. On trouve de tout dans ce marché, dont plusieurs stands avec terrasse pour manger un morceau.

Une occasion en or pour Barry et moi de tenter notre première aventure culinaire vancouveroise avec… des crêpes. Mais je ne vous en dis pas plus, j’aurais l’occasion de vous en reparler dans mon prochain billet. Ce qui m’aura marqué dans ce premier contact avec Vancouver, c’est son ambiance calme et posée, presque nonchalante. La ville parfaite pour décompresser, se laisser aller et profiter du paysage.

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