Cork était aussi très sympathique le soir. A la recherche d’un pub, je me suis retrouvé à l’autre bout de la ville, dans un quartier que j’avais à peine effleuré du pied. In The Lobby pour être plus précis. Musique annoncée pour la soirée, j’attends donc avec une pinte de Beamish, l’alternative locale à la Guinness. Le live commence, une guitare / voix et une basse, c’est du pop-rock tourné à l’Irlandaise, quelque chose de pas mal (presque au niveau de Dublin). Pendant deux heures et une autre Beamish, je resterais accoudé au bar à profiter des notes (je rencontre une Corse un peu perdue au passage). A l’étage, un autre concert me fait de l’oeil, mais l’entrée est payante. Alors que les deux types du bas entament une reprise de U2, je me dis que je ne suis pas si mal sur mon tabouret.
Je rentre vers minuit à l’auberge de jeunesse. Dans mon dortoir, Hedwige dort déjà (comme la veille), Henry n’est pas là et Edouard rentre du boulot. Une vraie petite famille.
Ce matin, les horaires de bus me font peur en m’annonçant un bus trop tôt et un autre, trop tard. Je parle un peu avec Hedwige, finalement Australienne, cherchant du travail à Cork (sauf que décidément, elle trouve Cork moins excitant que Londres). Je crois lui avoir conseillé d’aller à Dublin. Après un passage à la gare routière, je me rends compte qu’il existe bel et bien un bus à l’horaire parfait. C’est à nouveau un bus de la compagnie nationale, Bus Eireann, et après trois heures de trajet, je me retrouve à Kilkenny. Il est 14h20.
Trimballer mon sac à travers les hauts et les bas de Cork n’a pas été facile. A Kilkenny, ça a été pire. J’ai pensé à descendre avant le terminus du bus (heureusement) mais il me restait encore un bon bout de chemin jusqu’à l’Auberge de Jeunesse. L’AJ n’est pas trop mal, ressemblant à celle de Killarney en mieux, avec une ambiance plus familiale.
Je vais prendre un repas tardif au Kyteler’s Inn, restaurant prenant place dans la plus vieille maison de la ville. Assez chic, mais avec des prix réduits le midi, ce qui en fait, de par ses plats copieux, un excellent rapport qualité/prix. Musique style rock, néo-rock du coin, un très chouette restaurant.
Sans tarder, je pars commencer les visites. Je ne reste à Kilkenny qu’un seul jour, il s’agit d’en profiter ! La Rothe House est la première de ma liste : payante mais instructif, beaucoup de choses à voir, elle présente des pièces amassées au cours de l’histoire de la région de Kilkenny (costumes, objets, …). Je ne pouvais pas passer à côté du château de Kilkenny, tout aussi payant mais passage obligatoire. J’aurais découvert la St Mary Cathedral en cherchant la St Canise Cathedral (pas spécialement intéressante)… Je rentre assez tard à l’auberge de jeunesse mais en ayant vu le plus possible de choses.
Je décide d’aller dîner au Pump House, pub faisant aussi resto, arrive à avoir ma commande sans problème et à un prix très raisonnable. Bizarrement, l’ambiance musicale est la même que ce midi. Kilkenny serait-elle la ville à tendance rock irlandais ? A vérifier.
Retour à l’auberge de jeunesse où, dans un dortoir pour huit, je retrouve Averell, Joe, Jack et William, quatre australiens, et un poor lonesome cowboy. J’ai engagé la discussion avec Jack, peut-être vingt-trois ans, très enjoué et qui pars demain à Killarney (j’ai essayé de le mettre en garde par rapport à la malédiction, je ne sais pas s’il a compris).
Aujourd’hui, plus de peur que de mal au niveau météo (plus de nuages que de pluie donc), Kilkenny est une ville accueillante, reposant sur la rivière Nore (ne demandez pas où est la rivière Sude). Elle aurait mérité que je m’y attarde un second jour. Tant pis ! Demain, je retourne à Dublin, quoique j’ignore encore où je devrai prendre le bus… Il semble que Jack et Joe aient décidé de sortir ce soir, ils m’ont invité à les retrouver dans un des pub en face de l’AJ. J’essaierai peut-être de les retrouver, sauf si je trouve de la musique avant. Tagada, tagada…
