Une journée à Cork

Il suffisait que je parle de l’absence de touristes à Cork pour en voir débarquer ! Un peu plus loin dans le dortoir ont émergé deux Françaises. Et Henry, qui dort à quelques mètres de moi, n’est pas seul ! Il est en fait accompagné par un ami, Edouard. Ils sont d’ailleurs rentrés vers 3h du matin, et avec cette porte qu’il faut claquer pour fermer… Je ne peux pas dire grand chose d’Edouard, à part qu’il semble être l’exact contraire de Henry : moins souriant, moins communicatif… Son côté sombre pour résumer.

Réveil un peu dur ce matin pour aller prendre ma douche, avant de prendre la direction de la salle du petit-déjeuner. Je suis à peine réveillé, je m’installe à une table où deux autres personnes discutent (en anglais of course) et sans prévenir… elles se tournent vers moi. Le type, un Canadien, se présente. Je me présente à mon tour, mais avec le bruit de fond et le rhume que j’ai emporté de Killarney, il ne comprend rien de ce que je baragouine. L’Allemande en face comprend quelque chose, je crois. Quelques secondes s’écoulent et un couple de retraités s’installe à notre table. Le Canadien me présente comme le Quiet Man tandis que je continue de discuter avec l’Allemande, qui parle un peu Français. Fin du petit-déjeuner.

Cork City Gaol

En route pour Cork ! Plus facile à dire qu’à faire puisque ma première destination s’avère être la Gaol, l’ancienne prison de la ville, situé sur les hauts de Cork. J’arrive un peu essoufflé mais je débute avec plaisir la visite d’une heure, avec un audioguide en français et un film en anglais à la fin. Le tout est très instructif et plutôt bien fait, avec des lieux bien conservé. Sans conteste, cette Cork City Gaol est un incontournable.

Cork City Gaol

Je marche ensuite jusqu’à l’autre bout de la ville, jusqu’à la Saint Fin Barre’s Cathedral, entre-aperçue la veille. De l’extérieur, il faut bien avouer qu’elle est assez massive, même si en rénovation. Je me limite à l’observer de la rue, l’entrée étant payante (et j’en ai marre de payer pour voir des vitraux). Je retourne dans le centre pour déjeuner, au Farmgate Café, surplombant le Vieux Marché. Un peu cher, mais le cadre est excellent et les plats sont faits avec les produits du marché, ce qui explique le surcoût. Comme les termes font appel à un vocabulaire que je ne possède pas, je me suis retrouvé à manger des rognons et j’avoue que c’était assez succulent. J’ai échangé en plus deux mots avec une Irlandaise qui voulait un peu de place pour manger avec son amie. Chouette lunch.

English Market

Mon après-midi se révèle lui aussi bien rempli : je commence par visiter la Crowford Art Gallery, en centre-ville. Un musée gratuit dédié aux arts visuels, historiques ou contemporains. L’exposition est pas mal, même si elle n’atteint pas la richesse de ce que j’ai pu voir à Dublin. Je me promène ensuite jusqu’à la bibliothèque de la ville, juste pour voir à quoi ça ressemble (note au voyageur : on fait mieux la connaissance d’un pays en sortant des sentiers battus) et pour une petite recherche personnelle. J’y croiserai encore des Français. Je m’arrête aussi à l’église Holy Trinity, gratuite mais un peu trop moderne à mon goût. Je continue de marcher jusqu’à la Red Abbey, la tour d’un monastère disparu, seule témoin du passé médiéval de la ville.

Enfin, dernière étape de ma journée, je fais un saut jusqu’à l’université de Cork, située dans un grand parc et qui, comme celle de Galway, unie styles architecturaux neufs et anciens. Pas grand à y faire à proprement parlé mais j’aurais étanché ma curiosité. Je termine mon grand tour de Cork en passant par les quais pour aller manger. Je remarque au passage que le niveau de la rivière Lee monte avec celui de la mer, ça surprend un peu (je n’avais pourtant encore rien bu !).

IMG_0751

Je dîne au Bully’s, restaurant de pâtes et de pizzas, donc un peu cher, bien que le cadre et la musique à consonance jazzy soient sympas. La météo aura variée tout au long de la journée : on est passé du grand soleil au matin au temps nuageux et à la fine pluie ce soir. Je suis maintenant de retour à l’auberge de jeunesse, Edouard sur le lit d’en face reste impassible. Une jeune fille d’environ 20 ans vient d’arriver avec ses énormes valises (une Américaine ?). Nous allons donc être à quatre dans notre alcôve, chose que j’espérais éviter vu que les autres sont encore vacantes (mais l’AJ semble se faire un devoir de favoriser la fraternisation). Nommons la nouvelle arrivante Hedwige pour les besoins du rôle.

Il ne me reste plus qu’à sortir ce soir pour terminer cette journée, bien que ne connaissant rien de la vie nocturne de Cork… Inconnu, me voilà.

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One Reply to “Une journée à Cork”

  1. […] me revois à un petit déjeuner, à une auberge de jeunesse de Cork. J’avais ce jour-là une extinction de voix héritée d’une […]

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