Potter, Holmes, Dickens… Les héros de Londres

Souvenez-vous… Épuisé par mon premier jour à Londres, j’ai terminé ma découverte de la capitale britannique sur un sandwich. Quand je suis sorti du self, il était presque 19h et le soir était largement tombé sur la ville. Je me suis donc jeté dans la grande aventure qu’est la rue londonienne, à la recherche d’un pub sympa où boire un verre ou, au moins, manger un dessert.

Les pubs sont nombreux à Londres et on sait la place qu’occupe la bière dans la culture anglaise. Pourtant, il y a une chose à savoir : au contraire de la majorité des pubs irlandais auxquels j’étais habitué, la totalité des pubs de Londres qui proposaient de la musique live font payer l’entrée. Je n’étais peut-être pas dans le bon quartier, mais habitué à apprécié gratuitement les performances des musiciens en Irlande, j’ai un peu été refroidi. Autre point à aborder : la façon dont boivent les Anglais. De ce que j’ai vu, très peu d’Anglais restent à l’intérieur des pubs (sauf quand il y a de la musique live et qu’on a payé l’entrée pour l’écouter, évidemment). Ils sortent plutôt tous dans la rue pour boire leur pinte. C’était peut-être dû à la météo clémente, mais résultat des courses, quand on est tout seul comme je l’étais, on a vite l’air un peu stupide (note au voyageur : si, il faut parfois être réaliste).


Pub Life, London UK

Après cette constatation, je me suis dit que j’étais déjà assez fatigué comme ça et qu’il était temps pour moi de rentrer. Sauf que, pour confirmer mes errances de la journée, je me suis perdu (oui, encore !). J’ai finalement utilisé mon plan, après m’être engagé dans une douzaine de rues inconnues. J’ai finalement passé la soirée dans ma petite chambre d’hôtel (9m²), devant un drame historique, en buvant du thé. Pour ceux qui cherchent un hôtel pas cher à Londres, le quartier de Paddington est vraiment idéal : ce n’est pas forcément le grand luxe, mais c’est suffisamment confortable et abordable.

Le lendemain matin, je fais face à mon premier petit-déjeuner anglais du séjour. Je l’attendais celui-là ! Mais à la vue de la version beans & sausages, j’ai la gorge serrée. Il faut croire que je ne suis pas encore passé à l’heure anglaise mais je n’arrive pas à en avaler une bouchée. Je me rabats sur des toasts et du café, plus familier à mon estomac. Mon programme de la journée s’improvise sur le coin de la table, en notant l’index précis des rues que je suis censé traverser (car non, je n’ai toujours pas trouvé de plan de Londres).


British Museum in London

Direction le British Museum ! J’y arrive sans encombre (une première !) et reste plus de deux heures dans ce bâtiment immense, rempli de richesses en tous genres. Impossible de tout voir en une seule visite. J’ai rapidement abandonné l’idée pour me concentrer sur les salles principales. Je ne vais pas développer davantage : il s’agit d’un incontournable à Londres pour quiconque s’intéresse à la culture mondiale. On y trouve des objets exceptionnels (la pierre de Rosette !) et l’entrée est gratuite. Lorsque je regagne l’extérieur, il est largement temps de trouver de quoi me restaurer.

Je m’exécuterais en me rendant chez Wagamama, une chaîne de cantines / restaurants japonais. On y mange à des grandes tables qu’on partage parfois avec de parfaits inconnus, dans une ambiance conviviale, à des prix raisonnables, pour une nourriture très convenable. J’ai opté pour les nouilles au poulet en soupe, préparées devant moi et à ne manger qu’avec des baguettes. Même si certains reprocheront le bruit qui envahit les lieux dès qu’il y a un peu de monde, j’ai vraiment été séduit par le concept. A essayer !


Platform 9 3/4

Je repars sur la route, avec pour objectif la gare de King’s Cross et sa voie 9¾ (seuls les moldus ignoreront pourquoi). Sans que ce soit réellement un endroit touristique, il y a tout de même un mur à voir, un chariot à bagages disparaissant à moitié dans ses briques. Je n’y reste que quelques instants, à me replonger dans les souvenirs d’Harry Potter. Étape suivante ? La maison de Charles Dickens ! J’ai toujours eu un faible pour Dickens, et David Copperfield reste un de mes romans préférés. Située dans le quartier de Bloomsbury, il faut noter que Charles Dickens n’a vécu dans cette maison que deux ans, et qu’il n’y a pas écrit David Copperfield. Du coup, les £9.50 m’ont paru un peu salés pour simplement voir une reconstitution d’habitat de l’époque georgienne. Je me promène un peu dans le quartier avant de prendre la direction de Regent’s Park et de Baker Street.

Dickens House, Doughty Street, London

Sur la piste de Sherlock Holmes, je manquerais de flair, m’égarerais légèrement pour enfin retrouver ma route. Le Musée Sherlock Holmes était pourtant bien à l’adresse du célèbre détective, le 221 Baker Street, comme l’avait indiqué Conan Doyle. Le lieu est malheureusement moins attractif que je ne l’espérais : une autre maison à l’intérieur de style géorgien qu’on a reconstitué avec des objets provenant des différentes adaptations télévisées. De Conan Doyle, vous ne verrez rien, puisque sa fille était opposée au concept du musée et ne lui a donc transmis aucun des objets de son père. Faut-il y faire un arrêt ? Au prix de £15 l’entrée, je vous laisse vous-même résoudre l’énigme. Pour ma part, il y avait beaucoup de travaux dans la rue et je ne me suis arrêté que quelques minutes, par principe.

12.31.08 Sherlock Holmes Museum

L’après-midi file à la vitesse de l’éclair. Je fais un arrêt dans un petit square (j’avais oublié qu’il y avait tant d’espaces verts à Londres) pour y parler avec des écureuils, j’aide des étrangers à trouver leur chemin parce que, manifestement, j’ai l’air d’avoir un sens de l’orientation infaillible, et je fais un détour chez Harrods, un des grands magasins les plus connus de la ville, pour pouvoir dire que je l’ai fait. Il est bientôt temps de dîner. En perte de repères, je rentre dépité dans un McDonalds. C’est là, au fin fond du gouffre de la gastronomie mondiale, que j’écris ces lignes. C’est d’ailleurs ici-même que j’aurais eu mes premiers vrais problèmes d’anglais. Je fais face à un employé que je suppose pakistanais d’origine, et là, c’est le choc des accents. Entre le sien et le mien, il y a un gouffre que nous mettrons de longue minutes (et de nombreuses répétitions) à surmonter. En fait, il me demandais de quitter l’étage pour rejoindre le rez-de-chaussée. Les McDonalds ferment décidément tôt au pays des bus à impériale.

Toujours pas de pub ce soir, y aller seul me déprime comme jamais ça n’avait été le cas en Irlande. Je me console en me disant que, demain soir, j’irais vivre London by night.

One Reply to “Potter, Holmes, Dickens… Les héros de Londres”

  1. […] jours se sont écoulées depuis mon dernier article. A Londres, dire que les journées sont bien remplies est un euphémisme ! Passons le réveil et le […]

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