48 heures à Londres

J’avais quatre jours pour mieux faire connaissance avec Londres. Après deux jours plutôt mouvementés, où je me suis retrouvé à parcourir un bon bout de la métropole à pied mais sans visiter grand chose, j’ai enfin trouvé mon rythme et j’ai passé à 48 heures de folie. A Londres, dire que les journées sont bien remplies est un euphémisme ! Alors, comment occupe-t-on son temps au cœur du melting pot anglais ?

1. Se promener dans les parcs

Qu’on traverse Londres en bus, en taxi ou en métro, il faut prendre le temps de s’arrêter et de traverser au moins l’un de ses parcs. Ces quelques ilots de verdure sont disséminés dans la ville comme autant de havres de paix et il serait dommage de les rater. Je pense bien sûr à Hyde Park, incontournable (enfin si, mais ça prend davantage de temps que de simplement passer à travers), avec ses vendeurs de hot-dog, ses nombreux joggers et ses écureuils à gogo.

En complément, avec à peine une route en guise de frontière, je vous conseille aussi de ne pas manquer les Kensingtons Gardens, puisqu’on y retrouve la Serpentine Gallery, l’une des plus populaires galeries d’art de Londres, proposant du moderne et du contemporain. Si ces styles ne sont habituellement pas ma tasse de thé, l’exposition temporaire qui m’a accueilli était l’œuvre de deux vidéastes anglais et ça a suffit à m’y faire rester de longues minutes. Je n’ai pas forcément tout compris la critique de la société particulièrement expérimentale, mais mon intérêt pour la forme audiovisuelle a pallier à mon scepticisme sur le fond.


Regent's Park

Un peu plus loin, le Kensington Palace possède une collection a priori remarquable de robes de couronnement. A priori, parce que je n’y suis pas rentré, l’entrée étant payante. Si comme moi, vous préférez continuer à vous promener, le Regent’s Park ou le St James Park ne sont pas bien loins !

2. Visiter un musée (ou deux, ou trois !)

Londres a beau être une ville réputée chère, de nombreux musées y sont gratuits. Du Natural History Museum au British Museum, on a l’embarras du choix ! Et si gratuité est habituellement synonyme de muséographie au rabais, ce n’est pas le cas à Londres, bien au contraire. A ma sortie des Kensingtons Gardens, je me suis rendu directement au National Science Museum, dont le nom indique parfaitement la fonction (Note au voyageur : ce n’est pas toujours aussi clair…). J’en avais déjà fait le tour lors d’un précédent séjour, mais j’étais alors jeune et insouciant et j’ai à nouveau pris un plaisir immense à m’intéresser aux sciences. « Plaisir » et « science » dans la même phrase ? C’est possible à Londres !

Tout est interactif ou presque dans ce musée. Le son, la lumière, les illusions d’optique, tout est mis au service de la vulgarisation des sciences et le résultat est juste phénoménal. Qui plus est, les expositions de ce musée sont souvent renouvelées et il est facile d’y passer un après-midi complet, à travers ses différentes salles et thématiques. C’est tout simplement un des musées les plus intéressants que j’ai visité, et adapté tant aux enfants qu’aux adultes. Les écoles s’y pressent et il n’est pas rare qu’il y ait foule. Pour ma part, en plein mois de septembre, j’étais plutôt tranquille. J’ai ainsi pu profiter d’un one-man-show très drôle sur l’histoire afro-américaine, sujet qui dépassait pourtant le cadre strict des sciences. Génial !

Parfois, les musées proposent aussi de quoi manger, de la simple cafétéria au véritable restaurant. Pour avoir testé les trois, je dirais que la cuisine du National Science Museum surpasse le Natural History Museum et le Museum of London. Dans tous les cas, il est bon d’avoir la possibilité de déjeuner sans avoir à interrompre sa visite.

3. Aller voir un concert

Londres est ce qu’on peut appeler une ville musicale par excellence. Entre les spectacles musicaux équivalents ou supérieurs à ceux de Broadway et les nombreux concerts qui agitent la nuit, il sera dommage de passer à côté d’une spécialité locale !

Du musée des sciences, j’ai traversé les quartiers de South Kensington et de Nothing Hill pour rejoindre le Shepherd Bush Empire, une salle de concert qui m’était jusque là inconnue. Sorte de théâtre aménagé pour recevoir les concerts, c’est le genre de salle qui a une taille parfaite pour moi. Pas trop grande, elle dispose de places assises réparties en balcons successifs. Je suis arrivé un peu tard et je me suis retrouvé quasiment tout en haut pour assister au show de Tom McRae, auteur-compositeur britannique.

Je ne peux m’empêcher de raconter cette anecdote : lors d’une chanson, tous les musiciens se sont arrêtés de jouer une seconde pour marquer une pause avant de reprendre, temps durant lequel les lumières ont baissé. Certains ont cru y voir la fin de la chanson et ont applaudi, s’arrêtant immédiatement en s’apercevant de leur erreur. Ce à quoi Tom a répondu en remplaçant les paroles de la chansons par : « Ceci prouve que tout le monde n’a pas acheté l’album / Dieu bénisse Internet ». Humour british au rendez-vous, donc.

4. Tester la cuisine locale

Bien sûr qu’elle vaut quelque chose, la cuisine anglaise ! Outre les célèbres Fish & Chips à déguster dans une feuille de papier journal, comme le veux la tradition, je vous conseille le Triffle, ce dessert qui habite mes rêves les plus sucrés. Londres étant une ville particulièrement cosmopolite, on peut aussi y retrouver les cuisines du monde entier, avec un accent particulier sur l’Inde et sur l’Asie.


DSC_0469 London Chinatown 唐人街 Four Seasons Chinese Restaurant

Mais ce n’est pas lors de ce séjour que j’ai le plus expérimenté la gastronomie british, sauf si on compte un Burger King comme une spécialité du coin. C’est de toute façon le seul endroit qui encore ouvert lorsque je suis sorti du concert et c’était pratique à emporter jusqu’à ma chambre d’hôtel. Par contre, c’était certainement moins sain qu’un sandwich de chez Prêt-a-manger.

colazione leggera

A la suite de ces vingt-quatre heures endiablés, c’est mon dernier petit-déjeuner à l’hôtel, un petit-déjeuner anglais. Si je n’avais pas eu le courage de m’y attaquer les jours précédent, j’y ai fait honneur cette fois. Si comme moi, vous avez un peu de mal avec les beans & sausages tôt le matin, notez que les petits-déjeuners anglais sont souvent servis durant toute la matinée dans les bars et restaurants qui les proposent. Il est donc très facile d’en profiter un peu avant midi.

5. Assister à une messe

Pourquoi pas ? Je n’avais pas réalisé que mon dernier jour à Londres serait un dimanche et c’est donc un peu naïvement que je suis entré dans la Cathédrale Saint Paul pour entendre le sermon et rejoindre les fidèles. Même sans cette activité qui ne conviendra pas à tout le monde, la Cathédrale vaut le coup d’œil, imposante et majestueuse. Mais j’avoue que le tout accompagné par le son de l’orgue et par les chants donne une ambiance toute particulière à ce lieu déjà chargé d’histoire.

Si être à Londres le dimanche permet d’assister à une messe, ça ne simplifie pas toujours la vie. A ma sortie de la cathédrale, je ne trouve aucun restaurants ouverts dans le quartier (à part le Burger King, mais on ne m’y reprendra pas deux fois). C’est là que je tombe sur le Museum of London, qui retrace l’histoire de la ville. Comme tous les autres musées pré-cités, l’entrée est gratuite, mais je m’arrête d’abord à sa cafétéria. J’y déguste des lasagnes aux légumes, qui me convainquent un peu plus que le musée en lui-même. Même si on y trouve beaucoup d’informations, elles ne sont pas suffisamment mise en valeur pour donner envie d’y rester des heures.

6. Voir la Tamise et mourir

Enfin, quand on est à Londres, il faut forcément aller voir la Tamise. Difficile à manquer, mais pour ceux qui essaieraient, ce serait stupide. Ce serait comme aller à Paris sans voir la Seine. Sans compter que de nombreuses attractions la bordent, de Big Ben au London Eye.

The Thames, London

La Tamise est enjambée par de nombreux ponts, le plus connu étant bien sûr le Tower Bridge, en haut duquel on peut avoir une des meilleure vue panoramique de Londres. Tout à côté, il y a aussi la Tour de Londres, renfermant les joyaux de la couronne. Comme le London Eye, ces différents points d’intérêt sont payants, et même assez cher, ce qui n’empêche pas la foule d’affluer. Si vous tenez cependant absolument à y faire un tour, je vous conseille fortement d’acheter votre billet à l’avance. On peut les acheter directement sur les sites de chacune des attractions.

Le HMS Belfast, véritable navire de guerre datant de la Seconde Guerre mondiale ancré sur le quai de la Tamise, est aussi très plaisant pour les amateurs et pour les enfants en manque d’émotions. Outre les coursives et les scènes de vie qui rappellent que marin n’est pas un métier facile, les canons qui bardent le bateau et auxquels on peut s’installer sont aussi très impressionnants.


Millenium Bridge

Si vous n’avez pas envie de vous ruiner et que la vue de ces bâtiments de prestige vous suffit, vous pouvez juste longer la Tamise et vous promener, pourquoi pas en empruntant l’itinéraire du Southbank walk : une petit heure de marche entre Waterloo et le Tower Bridge, en admirant les silhouettes de Westminster, du Shard ou encore du Millenium Bridge. A faire de préférence en début ou en fin de journée pour prendre les plus belles photos !

Pour ma part, je finis mon séjour à la gare en écrivant ces quelques lignes. Londres est une ville diablement grande et la parcourir à pied n’aura pas été sans souffrances (je pleure la perte d’un ou deux de mes orteils). Il y a tant de choses à faire, tant de choses à y voir… Je vois passer les derniers bus à impériale, un coucher de soleil sur la Tamise et… la tour Eiffel… Déjà ?!

God Saves The Queen.

2 Replies to “48 heures à Londres”

  1. Merci pour cet article, je n’avais jamais pensé a aller voir une messe à Londres ! Le musée des sciences a l’air top !

    1. Le musée des sciences est vraiment le seul musée auquel je suis allé que je peux recommander autant à ceux qui aiment les musées que ceux qui n’aiment pas. Un vrai coup de coeur.

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