J’ai testé l’expo “Star Wars Identités”

Qui aurait pu croire en 1977 qu’on ferait encore une exposition Star Wars en 2014 ? Certainement pas moi, puisque je n’étais pas né. Alors que l’épisode 7 de la saga est prévu pour débarquer dans les salles obscures l’année prochaine, l’intérêt autour de la Guerre des Étoiles est toujours aussi vif. Depuis le mois de février, c’est l’exposition Star Wars Identities qui surfe sur la vague. A la suggestion de Barry, mon compagnon de voyage favori, nous avons fait un saut à Paris pour découvrir si, oui ou non, celle-ci est digne de la galaxie dont elle est issue.



Le concept

Après avoir mis en place une exposition très réussie sur Indiana Jones, c’est le Centre des Sciences de Montréal qui a pris l’initiative de tenter à nouveau l’aventure avec une autre des licences de Lucasfilms. Il s’agit donc d’une production 100 % québécoise et autant que vous soyez prévenus, on retrouve l’accent jusque dans les commentaires de l’audioguide et dans certaines expressions dans les descriptifs.

Mais Star Wars Identités n’est pas qu’une énième expo sur les films et ses personnages mythiques. Bien sûr, on retrouve les maquettes et costumes originaux mais l’intérêt est ailleurs. Pourquoi « identités » ? Le propos de l’exposition est d’offrir l’occasion au visiteur de créer son propre personnage de Star Wars et de savoir à partir d’une série de paramètres s’il basculera ou non du côté obscur de la force.

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Ces paramètres ne sont pas sortis de la capuche de je ne sais quel Jawa mais bien de psychologues et d’anthropologues québécois autour de la question comment construit-on notre identité ? Quel meilleur terrain de jeu pour y répondre que Star Wars ? En prenant l’exemple de Luke et Anakin Skywalker, partageant le même patrimoine génétique et originaire de la même planète, l’exposition propose de découvrir comment on devient quelqu’un de parfaitement unique.

En pratique

Oubliez les musées de Paris, Star Wars Identités prend place à la Cité du Cinéma de Luc Besson, un lieu pas forcément prévu pour ça et un peu perdu en plein milieu d’une ancienne zone industrielle.

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Pour s’y rendre, la station de métro Carrefour Pleyel se trouve à un gros cinq minutes de marche. Si vous venez en voiture, il n’y a pas de parking officiel mais bien un service de voiturier (cinq euros pour qu’ils prennent en charge votre voiture) et de nombreuses places payantes dans la rue qui mène à la Cité. Ces places sont gratuites les samedis et dimanches.

Selon l’heure à laquelle vous arriverez, il vous faudra faire la queue plus ou moins longtemps avant d’entrer à l’intérieur de l’expo (même si vous avez acheté vos places à l’avance, voir plus bas). Ensuite, dernière étape avant d’entrer dans la première salle, un steward vous distribue deux choses dans lesquelles tient tout le côté interactif de l’expo : un bracelet magnétique et audio-guide estampillé Star Wars.

Le bracelet est à utiliser pour activer les différents stands interactifs qui parsèment les salles d’exposition tandis que l’audioguide vous permettra d’accéder au contenu audio et vidéo distillé tout au long du parcours.

Ce parcours, justement, qu’est-ce qu’on y trouve ? D’une part, la partie Identités et d’autre part, la partie plus traditionnelle regroupant les croquis, les costumes et autre Faucon Millenium.

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Pour s’attarder sur la première partie, qui structure vraiment la muséographie, elle se décline autour de 10 étapes durant lesquelles seront abordés les thèmes suivants : l’espèce, les gènes, la culture, les parents, mentors et amis, les événements de la vie, la profession, la personnalité et les valeurs. Le tout bien sûr replacé dans l’univers de Star Wars !

Il s’agit donc de choisir par exemple dans la première salle à quelle espèce on souhaite appartenir (wookie, ewok, humain, …), sur quelle planète on a grandit, quel type d’éducation on a reçu, etc… A chaque fois, une vidéo utilisant des extraits de la saga et des animations explique ce que les scientifiques ont constaté et il faut effectuer des choix en conséquences dans les bornes adéquates.

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En résumé

Plutôt qu’un long discours, je vais essayer de répondre en quelques points aux questions que vous devez vous poser si vous hésitez à acheter vos billets.

Est-ce qu’on s’amuse ? Oui ! Ne serait-ce qu’en voyant les maquettes et les costumes originaux, la magie opère. Être accueilli dès l’entrée par Boba Fett donne le ton pour la suite. Mais le côté interactif de l’exposition rajoute aussi quelque chose, un fil conducteur qui pousse à aller de salle en salle en quête de soi-même. C’est assez bien vu.

Img_2964Est-ce suffisant pour le fan de Star Wars ? Pas sûr. Que ce soit au niveau des races ou des planètes, le choix est très (trop ?) restreint. Des gungans aux ewoks en passant par les twi’leks, il n’y a rien de bien extravagant dans les propositions d’espèces par exemple, alors que le bestiaire de Star Wars est énorme. Il ne fallait sans doute pas faire peur au grand public…

Est-ce que je la conseille aux enfants ? Une fois le principe de l’audioguide compris, les enfants avaient l’air de bien s’amuser. Reste qu’avec ce type d’expo, il faut qu’ils adhérent avec la thématique d’entrée de jeu et un enfant non-intéressé par Star Wars préférera sans doute passer son temps ailleurs. Il faut aussi qu’ils sachent lire, ne serait-ce que pour faire les choix liés à leur personnage.

Combien de temps passe-t-on à l’intérieur ? De 1h30 à 2h30, en fonction de l’affluence et de votre volonté de tout lire.

Faut-il réserver ? Et comment ! Un panneau indiquait « journée complète » à notre arrivée, impliquant que toutes les places avaient déjà été vendues. Sold out ! Prenez donc vos précautions avant de vous y rendre, au risque de vous déplacer pour rien. Même comme ça, préparez vous à faire la queue. Nous devions arriver à 15h et nous avons dû finalement faire la file jusqu’à 15h45.

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Le côté obscur

C’est un peu le point noir de Star Wars Identités. Malgré le prix relativement élevé de l’entrée (22 euros), l’exposition est victime de son succès et j’ai eu l’impression que les organisateurs n’avaient pas hésité à la surbooker. Le résultat, c’est que les salles de l’exposition sont trop petites pour le monde qu’elles accueillent et il faut attendre, parfois longtemps, pour avoir accès aux bornes permettant de donner des caractéristiques à son personnage. Mais peut-être que ce n’est pas comme ça tous les jours !

L’autre point négatif tient dans le concept-même de l’exposition. Si, comme je le disais, le côté interactif est réussi, le résultat final m’a laissé dubitatif. Je m’explique : on nous indique tout au long du parcours que le destin de notre personnage est lié à son background et à ses choix. Or, en ce qui concerne son basculement du côté clair ou obscur de la force, j’ai eu l’impression qu’il était uniquement déterminé par la dernière question (voulez-vous rejoindre l’Empereur ?). Il faudrait recommencer l’expo pour en être certain mais si c’est le cas, c’est décevant.

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Je regrette enfin de ne pas avoir eu de Jabba grandeur nature à contempler (uniquement ses yeux) ou que l’évocation de l’univers étendu se soit limité à la série animée The Clone Wars, mais ce sont des remarques de fanboy qui n’ont finalement que peu d’importance. ça ne nous a en tout cas pas empêché, Barry et moi, de passer un excellent après-midi !

MISE A JOUR : L’exposition déménage à Bruxelles, du 2 avril 2018 au 2 septembre 2018.

« Star Wars Identités », à la Cité du cinéma, à Saint-Denis, prolongée jusqu’au 5 octobre 2014.
Les photos et vidéos non-professionnelles sont permises.
Les toilettes se trouvent à l’entrée et à la sortie de l’exposition (note au voyageur : toujours se prémunir contre les petits riens qui peuvent vous gâcher la vie).

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