Dublin et les écrivains Irlandais

Comme pour contredire ma prose de la veille, la Liffey avait aujourd’hui une couleur verte ! Peut-être n’étais-je pas totalement remis d’hier soir ?

Je suis allé au Porter House, ce pub que j’affectionne tant, prendre une pinte et écouter de la musique. J’y ai retrouvé le même groupe qu’avant le début de mon épopée à travers l’Irlande ! Je savoure chacune de leurs chansons, mais il est à peine 21h30 que la musique s’arrête… Bizarre pour un samedi soir. Je finis mon verre et me mets à la recherche d’un autre pied à terre. Dublin n’est pas avare en pub et Seb m’avait conseillé The Mezz. C’est donc par là que je me dirige. Une Guinness sous le coude, j’écoute le groupe rock de la boîte, plutôt correct mais à qui il manque un vrai guitariste (et pourtant ils en ont deux !). Le pub ne désemplit pas.

Je finis par rentrer à l’auberge de jeunesse, vers minuit, et m’écroule dans mon lit, les autres étant toujours inoccupés. Ce matin, je brise ma routine quotidienne, la faute à un besoin logistique à combler : je dois me mettre à la recherche d’un magasin fournissant du déodorant (note au voyageur : partir avec des produits bien entamés permet d’alléger son sac, mais on n’est pas à l’abri de la panne sèche). Un dimanche, l’entreprise se révèle plus compliquée que prévu. Je fais donc le tour de la rue commerçante Henry Street, puis vais jusqu’au centre commercial de St Stephen’s Green. C’est au sous-sol de celui-ci que je trouverais mon bonheur.

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En repartant, je m’arrête dans le parc pour quelques minutes de communion avec la nature, puis repars en direction du Trinity College, voir à quoi ça ressemble. Après les universités de Galway et de Cork, je suis presque blasé, au point de trouver le lieu assez conventionnel. Soyons honnête, c’est quand même un bien joli campus, avec son lot de bâtiments classiques et sa cour magistrale. Je me contente de me promener le long des sentiers de ce qui est la plus ancienne université d’Irlande et laisse de côté les visites. C’est une erreur, bien sûr. Pourquoi mettre les pieds à Trinity College sans même aller observer le livre de Kells ? Ce chef d’oeuvre d’enluminure est unique en son genre… ce qui justifie peut-être le prix du ticket.

Trinity College, Dublin

Après avoir fait le tour du campus, il est temps de manger. Je retourne au Lemon Crepe ! C’est mon repas traditionnel du dimanche midi. Service, accueil, plats, ambiance, prix, tout est impeccable. Que demander de plus ? Je repasse par l’auberge de jeunesse prendre une nouvelle recharge de mouchoir (dire qu’il aura fait beau pratiquement tout le temps et que j’aurais quand même réussi à attraper un rhume) et m’arrête au Square du Souvenir. Ce rectangle de pierre et de fleurs n’a rien de particulier à offrir, mais j’aime m’y poser et y observer les passants.

Le temps ensoleillé du matin ayant laissé place à de gros nuages, je me réfugie au Musée des Écrivains, juste à côté. Après Trinity College, le coût de l’entrée me confirme qu’en Irlande, la culture a un prix. J’ai heureusement droit à la réduction étudiante (l’habit fait le moine). Il y a un audio-guide en Français très pratique mais qui est un peu expéditif à mon goût. Je préfere le mettre sur pause et observer les vitrines et les tableaux plus à mon aise. Il y a beaucoup à lire, mais dans un musée des écrivains, comment aurait-il pu en être autrement ?

J’y resterais deux heures à m’user les yeux sur de vieux manuscrits, d’anciennes photographies et des vitrines un peu poussiéreuses, contemplant les biographies et les souvenirs de Jonathan Swift, George Bernard Shaw, James Joyce, Oscar Wilde ou encore Samuel Beckett. Si l’ensemble mériterait d’être modernisé, et si le contenu ne séduira pas tout le monde, j’en ai appris beaucoup sur les grands noms de la littérature irlandaise et j’en suis ressorti en ayant l’impression de mieux comprendre le pays dans lequel j’évoluais.

DUBLIN WRITERS MUSEUM

Après tant de lecture, je rentre à nouveau à l’auberge de jeunesse, jette un long coup d’oeil au téléviseur (note au voyageur : se tenir informé, ça peut servir) puis pars dîner à l’Irish Film Center. Contrairement à la première fois où j’y étais allé, le service est très long et débordé, mais l’ambiance, les plats et les prix sont toujours excellents. Ainsi soit-il. M’étant trop attardé, il est déjà l’heure de sortir au pub. Je crois que mes pas vont me porter jusqu’au Porter House… Il est trop tard pour m’amuser à chercher un autre pub. Et puis, les musiciens d’hier ont promis de revenir aujourd’hui. Comme demain est un autre jour…

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