Au coeur du Parc National de Killarney

La malédiction de Killarney ! Elle existe bel et bien ! Je n’y croyais pas hier, mais j’en suis sûr maintenant. Quand je suis allé au premier bar qui me semblait sympa hier, je pensais que tout irait bien. Bon, il n’y avait que des gens de plus de trente ans à l’intérieur. Inutile de dire que plusieurs m’ont fixé du regard directement. Sans me démonter, je vais au comptoir, demande une Guinness et… Quoi ? Ma carte d’identité ? Mon K-way n’a pas assez de poches, je l’ai laissé à l’auberge de jeunesse. Difficile à expliquer en anglais, même si comme le note un habitué, ça se voit que je n’ai plus douze ans. Les propriétaires respectant scrupuleusement la loi, je me retrouve dans la rue, alors qu’à l’intérieur débute de la musique traditionnelle, avec de l’accordéon… (maigre consolation, ce n’est pas celle que je préfère)

Je décide de retenter le coup avec le bar d’en face, le Courtney’s. Pas beaucoup de monde, mais aucun mal à avoir une Guinness. Je monte à l’étage, où un groupe se met en place. Une demi-heure passe, les gens arrivent et les musiciens se mettent à jouer des airs pop-rock puis, au fil de la soirée, se tournent vers le blues (encore !). Minuit et une autre Guinness passée, je rentre à l’auberge et me couche sans réveiller Will, l’autre occupant du dortoir.

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Ce matin, malgré mes prières, la pluie est toujours bien présente, mais ça se calme peu à peu. Tant mieux ! C’est mon dernier jour à Killarney, pas question de me laisser faire par le temps. Je prends donc mon fidèle K-way à deux mains et sors, direction le parc national de Killarney. Comme la veille, la pluie redouble d’intensité